Lacs avec supplément lacs, en raquette à neige vers Chamrousse

C’est parti, la journée raquettes commence !

Au départ de la station de Chamrousse, nous partons dans une matinée plutôt douce pour ce mois de décembre, ensoleillée avec un ciel dégagé. Nous prenons le temps de nous équiper, de préparer nos sacs et nous nous en allons en commençant la randonnée par une belle montée qui remonte le long des pistes de ski qui s’apprêtent à ouvrir. Il y a peu de neige, et en contrebas nous commençons à apercevoir les skieurs qui s’accumulent devant l’entrée des télésièges. Tout en haut, nous sommes essoufflés mais silencieux : la vue du soleil qui se lève sur les trois pucelles et le mont aiguille nous fait apprécier ce petit démarrage en pente. 

Après avoir sorti les raquettes dans le but de gravir le col menant au lac robert par l’ouverture Nord dans la roche, nous nous retournons sur nos pas pour admirer le paysage que nous avons derrière nous. Et bien sûr, les quelques membres du groupe qui sont encore en plein effort !

Nous sommes arrivés au lac Robert après cette matinée de marche qui a été ponctuée par l’apprentissage du fonctionnement des DVA, de la mise en pied des raquettes. Mais aussi par l’écoute active de quelques casse-noix mouchetéss dont le chant se reconnaît car il est électrique, métallique ainsi que l’apprentissage d’une anecdote autour du pin cembro qui est en symbiose avec cet oiseau.

La pause déjeuner s’impose, avec un magnifique paysage autour de nous ! Vue sur la station de Chamrousse et le lac Robert, tout au loin, on aperçoit la pente que nous allons gravir lorsque nous reprendrons la marche en début d’après-midi.

Enfin nous avons gravi le dernier col le plus difficile. Cela mérite quelques photos. La pente fût à pic et il nous a fallu planter les crampons à la perpendiculaire de la surface pour monter. Ce fût intense physiquement, mais nous avons été bien encadré (une guide, trois stagiaires guides, pour 5 randonneurs !) Une fois arrivé en haut, tout le monde était fier de lui-même. Essoufflés, mais la bonne humeur du groupe est au rendez-vous. Beaucoup de rigolades, de sourires, nous ressentons le plaisir d’être là, dans ces paysages magnifiques et cette journée ensoleillée qui nous rappellent que n’est pas la date ni l’heure dont on garde le souvenir, mais c’est l’instant. Après une pause, il est temps de redescendre et de reprendre la route… Pour arriver à la dernière étape de notre périple : le lac Achard. Il nous faut pour cela glisser, enlever les raquettes pour passer quelques chemins où le peu de neige laisse à découvert rochers, racines et boue. Nous avons choisi un itinéraire qui reste au soleil ainsi nous ne souffrons pas du froid. C’est assez drôle de se laisser glisser en raquettes quand la neige molle car réchauffée par le soleil nous permet de nous laisser aller. Nous ferons une dernière pause thé au bord du lac avant de rejoindre l’arrêt de bus. Nous avons également pu découvrir le pin à crochet, qui fait d’étonnants cônes dont le bout des écailles est arc-bouté et forme en effet… Un crochet. Dans le bus du retour, beaucoup s’endorment. Nous sommes partis à 7h20 et nous avons repris le bus à 17h15. Mais tout le monde est satisfait de cette journée dans la bonne humeur et le plaisir partagé d’être dans la nature et la montagne.

Camille Bau.