Jour 1 : Castellane – vers Brandis
Et paf! Il y a deux secondes, on ne se connaissait pas, et nous voilà tous les cinq réunis sur le parking de Castellane, enthousiastes de partir découvrir le Verdon (et de se bouger, parce que ça meule un peu). Guidés par Anne, on marche direction Brandis à travers les forêts de mélèzes, jaunes en cette saison. L’après-midi, on fait un tour du côté de la “Tour de contrôle”, un grand édifice calcaire que l’érosion a fendu comme une meule d’emmental. Lorsque le moment de chercher de l’eau arrive, il fait déjà presque nuit, et les sources sont introuvables. On missionne trois d’entre nous pour aller chercher de l’eau chez le seul habitant du coin, mais la mission revient “broucouille, comme on dit dans le Bouchaunois”. On s’accommode de fromage et de soupe avec le reste d’eau. Le ciel est incroyable.
Jour 2 : Brandis – La-Palud-sur-Verdon
Après une nuit plutôt douce, la pluie nous cueille au réveil. On remballe vite les tentes et on se dirige vers le prochain village. La météo s’annonce mauvaise, alors on tente de faire du stop jusqu’à La-Palud-sur-Verdon pour mettre nos affaires au sec. Dans la cabane de la ferme bio qui nous accueille, on attend patiemment que le temps se calme en jouant aux cartes. C’est là qu’on rencontre deux grimpeurs, qu’on décide de convertir à la rando. Aujourd’hui, la pluie nous aura laissés marcher deux heures autour de La-Palud.
Jour 3 : le Mourre de Chanier depuis La-Palud
Au programme : 1000 mètres de D+ sur une vingtaine de kilomètres à travers les paysages de garrigue. Le sommet du Mourre de Chanier est saupoudré de neige sur son flan nord. Du haut de ses 1950 mètres, on aperçoit d’un côté la mer Méditerranée, de l’autre les monts enneigés de l’Ubaye et de l’Italie ! Le soir, c’est croziflette. On sait que la nuit va être froide, mais on retarde le moment du coucher en discutant autour du feu. Le givre qui s’est déposé sur les tentes dès la tombée de la nuit nous donne peu envie. D’ailleurs, on sera deux à se réfugier dans la cabane à 3 heures du matin.
Jour 4 : dans les gorges du Verdon
Cette fois, on descend dans les gorges derrière le Chalet de la Maline. Pendant 5 heures, on longe le Verdon aux eaux bleu pastel. Les deux grimpeurs sont avec nous ! Car il fait trop froid pour aller tâter du calcaire. On avance d’un bon pas, et au détour d’une plage, on en profite pour se baigner ou juste se tremper dans l’eau fraîche de la rivière. La rando se termine par des tunnels humides qui parfois ouvrent sur les eaux gargouillantes en contre-bas. Le sourire ne nous quitte pas quand on se sépare à Castellane, avant de repartir pour Grenoble.