Week-end réalisé en partenariat avec l’association “Tous à Poêle” pour bichonner les cabanes.
Mer de nuages A 1719 mètres d’altitudes Cabane reculée, Temps d’éternité, La sensation vibrante d’être plus haut que tout le reste du monde, Et que nos âmes vagabondes, loin de toute civilisation, se donnent à la contemplation. Cheminer avec des sacs lourds, le froid piquant les lèvres, Mais le cœur aussi paisible que la montagne silencieuse sous son épais manteau neigeux. La montagne écrin de vérité, de sobriété, de simplicité et de sourires partagés. Un peu essoufflés parfois, on se croit pourtant les aventuriers des temps modernes et on monte, on poursuit, on continue jusqu’à la sobre et belle cabane : refuge de notre nuit, de notre repas et de nos discussions.
La cabane est près du lac, le blanc émaille les sommets, au loin La Chartreuse et le Vercors, la vue est imprenable. Tout autour le blanc envahi, il tapit tous les coins et recoins. La nuit procure une chevauchée d’étoiles dans le ciel que nous ne nous lassons pas de contempler. Émerveillés que nous sommes par la gracilité des montagnes, de ses constellations et de ses mille trésors dont elle regorge, le temps pourrait durer à l’infini. Nuit étoilée, comme celle de Van Gogh mais sur les plateaux de Belledonne. Savoureux moment autour du poêle, jeux et discussions prolixes.
Demain, nous repartirons sous un soleil doré, la neige étincelante de cristaux argentés. Déjà nous nous connaîtrons davantage, ayant partagé la nuit de la cabane, sa chaleur et la fondu, la connivence et la complicité ayant tissé sa toile. Nous irons haut puis nous déciderons finalement de redescendre plus rapidement, le bus nous attend ! Alors la pente deviendra notre terrain de jeux, rappelant l’enfance et sa légèreté, ses jeux de luges, l’innocence pleine et les rires abondants. Nous glisserons sur les flancs de la montagne, dans sa poudreuse délicieuse.
Le retour en descente, le passage dans la forêt, le retour à la civilisation, le repos annoncé, les corps qui se délestent des sacs : on va pouvoir dormir chez nous le cœur empli de ce supplément qu’on appelle “l’harmonie avec la nature”, la contemplation des vastes étendues. En filigrane, dans l’esprit, la question comme un savoureux point d’interrogation : à quand, le prochain retour de nos aventures avec le club ?
Article écrit par Doriane